Comme je vous en avais parler il y a deja beaucoup de temps, je suis en train d'écrire l'histoire complète de Kagenozuke.
Pour vous m0ontrer que je ne fais pas que révasser dans mon siège comme un abrutis, je vais aujourd'hui vous dévoiler un bout, l'un des plus intéressant: la création du monde!
voici, sous vos yeux, la création du monde!
§ L’Ere Créatrice §
Rien ne vivait, ne pensait, ou faisait semblant de vivre, à cette époque. Rien même ne mourrait. Tout formait le rien, et le rien formait le tout. Ainsi était le monde, autrefois. Mais se formèrent lentement des choses plus concrètes.
Ce tout, ce rien, finit par se créer des frontières, et ces variétés infinies, ces formes, ces couleurs, qui formaient La Source, finirent par donner naissance à un être différent des autres. Jusque-là, cet être ne ressemblait à rien de particulier, mais il était. Désormais il vivait, quel que soit son aspect, sa force.
Le temps avançait, cette chose, crée par la source, se développa. Comme si la source elle-même était décidée à se transmettre à lui. Cet être finit par avoir une forme, bien définie, mais à la fois, changeante, instable.
Cette chose continuait de vivre, comme une coquille vide, mais finit par se développer, aidée par la source, elle finit par pouvoir penser, mais aussi bouger. Cette chose devint de plus en plus puissante, aidée par La Source, qui l’alimentait, comme on joue à un jeu. Et finalement, la créature atteint son stade final lorsque la Source trouva un autre jeu, et se sépara de lui en le jetant dans « le Néant ». Mais avant de le jeter hors de la Source, cette dernière lui avait transmis une dernière chose, peut-être par inadvertance, peut-être pour s’en souvenir, ou justement, s’assurer de l’oublier : Elle lui donna un nom.
Ainsi fut créé Zuke, qui naquit de la Source, lieu impénétrable, inconnu, peut-être même irréel, mais à la fois tellement évident. Et Zuke fut l’un des rares élus, un des rares « enfants de la source » qui avait suffisamment de puissance pour devenir lui-même une Source.
Zuke fut cependant héritier d’un élément que la quasi totalité des autres « enfant de la source » héritaient : la nécessité de créer quelque chose de physique, de visible, de touchable, discernable par les 5 sens.
Ainsi, Zuke créa la terre. Noire. Vide. Sombre. Oubliée. Et très vite, Zuke tenta d’y créer la vie, comme lui-même avait été créé.
Mais ses tentatives s’avéraient vaines. Chaque fois qu’il tentait de créer quelque chose, il omettait un détail, ne peaufinait pas assez ses idées, paniquait au dernier moment. Il en vint à la conclusion que pour s’occuper de toute sa création originelle en même temps, il faudrait que chaque parcelle de lui-même puisse fonctionner en même temps.
Zuke avait reçu de la source une témérité, une sagesse et une philosophie extrêmement développée, comparé aux autres enfants de la source, qui souvent se contentaient de créer une terre, jolie à regarder, ou dévastée, pour tenter de s’amuser, avant de disparaître par l’ennuie et la solitude.
Mais Zuke avait trouvé une solution de créer un monde ou la vie pouvait régner. Il s’inspirait de ses propres échecs pour apprendre, pour évoluer, et observait et songeait à ce qui l’entourait pour s’aider.
Jusque-là, il tentait de créer le monde parfait. Mais en observant, en échouant, il compris qu’un tel monde ne pouvait exister. La Source elle-même n’était pas parfaite, selon lui. Elle arrivait à créer la vie, mais la vie qu’elle créait n’était pas parfaite : un nombre incalculable de ses semblables avaient disparu en se laissant disparaître, renonçant à l’existence.
Ainsi, Zuke créa, à grand peine, la nature. Il se servait de la lumière pour leur permettre de vivre, et instaura différents liquides, différents aliments dans son sol, qui leur permettrait de fonctionner. Après des efforts incroyables et de lutte acharnée, il finit par réussir à créer la nature telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Bien entendu, sa nature était, comme le disent aujourd’hui les être vivants, « bien faite », mais non pas « parfaite ». De nombreux éléments qu’il n’avait pas forcément prévu apparurent, comme la dénivellation du terrain par l’eau, les catastrophes naturelles, qui parfois arrachaient une bonne partie de la nature. Mais il décidait de s’en servir à l’avenir pour protéger son monde.
Malheureusement, ses efforts furent rapidement réduits à néant. Zuke entreprit de créer une vraie forme de vie, comme li, qui pourrait se déplacer, en tant qu’individu, et commença à créer les animaux, les êtres vivants.
Mais Zuke se rendit compte que malgré tous ses efforts, la nature qu’il avait créée, ainsi que les êtres vivants et tout ce qui l’entourait, avait besoin d’être surveillé, nourrit en énergie, en attention, en amour. Ainsi, la nature qu’il avait créée n’était plus surveillée lorsqu’il s’occupait des êtres vivants, et la totalité des terres pourrirent et moururent.
Zuke faillit se laisser disparaître, comme le faisaient si souvent ses semblables. Mais il eut finalement l’inspiration définitive, dans un éclair de lucidité, mais aussi de sagesse, de courage et de croyance aveugle. Après de longue réflexion il décida de faire une chose qui à l’avenir ne serait plus réversible. Mais avant d’exécuter son objectif, il s’assurait aussi de développer sa création dans sa tête pour qu’à jamais cette création ne s’annule, ou qu’aucun élément imprévus ne puisse empêcher cela.
Zuke décida, puisqu’il était incapable de penser à tout en même temps, de diviser ses pensées. Bien entendu, cet objectif était un peu impensable, mais il décida de parier le coup.
Ainsi, son corps, ses pensées, et le plus importante, son âme, se divisèrent en une multitude de petits fragments. Ils tombèrent, un peu comme des petites pierres sur la terre.
En arrivant au sol, à un rythme différent chacune les unes des autres, se créèrent « les divinités » que Zuke avait nommées pour chaque parcelle de sa personnalité, de ses souvenirs, de son âme. Ainsi naquirent, parmi tant d’autres, Chiunasima, mais aussi Numchiosu,, Telesem, Selesemi et bien d’autres… D’innombrables divinités se formèrent.
Chaque divinité était une idée, une création prévue pour le monde qu’il avait produit, et chacune portaient un comportement et une manière d’être qui se retrouvaient chez Zuke. Ainsi, les divinités formèrent petit à petit le monde. Certaines créant la nature, d’autres les êtres vivants, d’autres leur transmettant certaines pensées, certains sentiments, certaines capacités, et chaque divinité s’en occupait constamment, s’assurait du bon fonctionnement tout en s’assurant également que ce monde fonctionne par lui-même, et que les dieux ne le fassent pas fonctionner comme une machine, mais bien comme quelque chose d’autonome.
Mais Zuke, avant de se diviser, avait créer ses pensées, ses enfants, ses divinités, en s’assurant que si l’une d’elles venait à disparaître, ou à mourir pour une quelconque raison, elle viendrait rejoindre une divinité dont la personnalité, ou la ressemblance avec son ancien « travail », son ancien objectif, et lui transmettrait ses pensées, mais aussi ses objectifs. Ainsi, même si dans l’éventualité impensable que chaque divinité venait à disparaître, Zuke serait à nouveau une seule et même personne, et à nouveau, pourrait recréer un monde en s’inspirant de tout ce qu’il avait mal conçu pour améliorer son univers.
Heureusement pour lui, jusqu’à présent, les divinités elles-mêmes apprirent de nombreuses choses en regardant les créations évoluées. Elles furent alors aptes à agir directement sur le monde pour le préserver, comme Chiunasima le fit lors de la Nouvelle Ere, l’Ere du Changement.
Ainsi naquit la vie, et les différentes formes qui résident dans le monde de Kagenozuke aujourd’hui. Ainsi fut créer cet univers.
